Un effet dramatique dans chaque pixel

Sacha Goldberger avec le Leica M11
07/05/2025
A man and five kids running away from crows

Un thriller culte réinventé

Le projet « The Lady Does Not Vanish » de Sacha Goldberger est une sorte de débat visuel sur les rôles dévolus aux hommes et aux femmes. Le photographe a mis en scène des séquences emblématiques des classiques d’Hitchcock avec de grands effets dramatiques et beaucoup de détails, mais en inversant les stéréotypes de genre. Il crée ainsi de nouvelles perspectives pour mettre en évidence le temps qui passe et nous encourager à nous interroger sur notre vision des rôles féminins et masculins. 

Approche photographique

Les films d’Hitchcock montrent souvent des victimes féminines apeurées et choquées par les actes des protagonistes masculins. Ayant grandi entouré de femmes fortes, Sacha Goldberger s’est un jour demandé à quoi ces films auraient ressemblé si le célèbre réalisateur avait été un féministe. 

Dans sa série « The Lady Does Not Vanish », Sacha Goldberger pose un regard féministe sur les séquences clés des œuvres les plus connues d’Hitchcock. Le photographe sélectionne volontairement des scènes dramatiques emblématiques qui l’ont marqué personnellement et les réinterprète en adoptant un langage visuel peu conventionnel. 

Une planification au détail près

Au total, Sacha Goldberger a réalisé 12 ensembles de photos en studio ainsi que 20 dans la nature avec une équipe composée de 65 personnes, 5 chiens et 2 chats. Pour se rapprocher le plus possible des images d’origine des films d’Hitchcock, il n’a rien laissé au hasard. Pour chaque cliché, l’acteur et le style de l’époque, les décors et les accessoires, les coiffures et le maquillage et, bien entendu, l’équipement photographique ont été minutieusement sélectionnés.  

Hand presses shutter button and snaps a picture of a kiss

Un équipement bien pensé

Pour réaliser cette série complexe, Sacha Goldberger a utilisé aussi bien des appareils photo M argentiques qu’une multitude d’objectifs M. Selon l’ambiance et l’atmosphère souhaitées, il a choisi l’équipement adapté pour reconstituer chaque scène de manière détaillée du point de vue cinématographique et obtenir le résultat escompté. 

Le M11 convainc par sa haute résolution et son excellente qualité d’image – deux caractéristiques essentielles selon lui pour créer des impressions en grand format. Avec son M6 argentique et des films soigneusement sélectionnés, il a influencé de manière précise le rendu des images et l’impression visuelle de chaque scène.

Le photographe

Le photographe Sacha Goldberger est né en 1968 à Paris et a entamé sa carrière en tant que directeur artistique dans le secteur de la publicité. Après ses études à l’école de photographie Les Gobelins à Paris, il a publié plusieurs livres de photos qui ont rencontré un franc succès. Il s’est ensuite fait connaître auprès d’un public plus large pour la première fois grâce à la série « Mamika » dédiée à sa grand-mère. Avec des projets soigneusement mis en scène comme « Super Flemish », il a su créer des univers visuels de dimension cinématographique. Les œuvres de Sacha Goldberger sont exposées dans le monde entier, parfois dans des formats impressionnants. 

Site Internet de Sacha 

Sacha sur Instagram

Les résultats de la série sont surprenants, les décors ressemblent beaucoup à ceux des films d’Hitchcock – même si, en fin de compte, ce sont les relations humaines qui nous intéressent dans cette série.

Sacha Goldberger