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Leica Oskar Barnack Award

Wetzlar, le 19 juillet 2022

Sélection des 12 finalistes du prix Leica Oskar Barnack 2022

Douze finalistes ont été désignés par le jury pour la 42ème édition du Leica Oskar Barnack Award (LOBA). Toutes les séries peuvent être consultées sur le site internet : www.leica-oskar-barnack-award.com.

  • Lynsey Addario, Usa - Femmes en première ligne du changement climatique
  • Irene Barlian, Indonésie - Pays de la mer, Indonésie
  • Alessandro Cinque, Italie - Pérou, un état toxique
  • Collectif DOCKS, Allemagne - Inondation en Allemagne occidentale
  • Valentin Goppel, Allemagne - Entre deux âges, Allemagne
  • Kiana Hayeri, Iran - Promesses écrites sur la glace, abandonnées au soleil, Afghanistan
  • Nanna Heitmann, Allemagne - Les protecteurs des tourbières au Congo
  • M’hammed Kilito, Maroc - Avant qu'ils ne disparaissent, Maroc
  • Léonard Pongo, Belgique : Terre primitive, République Démocratique du Congo
  • Victoria Razo, Mexique - Crise migratoire en Haïti
  • Felipe Romero Beltrán, Colombie – Bravo, USA – Mexique
  • Rafael Vilela, Brésil : Ruines de la forêt, mode de vie indigène et crise environnementale dans la plus grande ville des Amériques

 

Séries présélectionnées pour LOBA 2022 (catégories principales et Newcomer, par ordre alphabétique) :

Lynsey Addario : Les femmes en première ligne du changement climatique
Quatre points de vue sur les conséquences du changement climatique : la photojournaliste américaine (née en 1973) présente des femmes pompiers en Californie du Nord ; des femmes indigènes de l'Amazonie brésilienne luttant contre les pratiques de brûlis et l'appropriation des terres ; des femmes vivant dans des zones inondées au Sud-Soudan ; et des femmes dans les régions d'Éthiopie frappées par la sécheresse. Des images saisissantes illustrent comment l'avancée du changement climatique menace et détruit tous les aspects de la vie, que ce soit en Afrique, en Amérique du Nord ou en Amérique du Sud.

Irene Barlian : Pays de la mer, Indonésie
Plus grande nation insulaire de la planète, l'Indonésie est gravement touchée par le changement climatique en cours. Il menace les moyens de subsistance de millions de personnes ; leur déplacement est devenu depuis longtemps une réalité. La capitale Jakarta est déjà connue comme la métropole qui s'enfonce le plus rapidement au monde. La photographe indonésienne (née en 1989) lance un cri d’alerte photographique et documente une crise humanitaire et l’impact des inondations le long des régions côtières.

Alessandro Cinque : Pérou, un État toxique
Aujourd'hui encore, l'exploitation minière péruvienne est définie par des structures néocoloniales. Cette série en noir et blanc, prise au cours des cinq dernières années environ par le photojournaliste italien (né en 1988), documente les graves ramifications d'une exploitation minière effrénée pour la population locale. Le Pérou a toujours été riche en minerais ; par conséquent, l'exploitation minière est un atout économique important pour le pays. Malgré cela, les communautés indigènes sont restées démunies et souffrent de la destruction de leurs ressources vitales.

Collectif DOCKS : Déluge en Allemagne occidentale
En juillet 2021, des régions entières de la Rhénanie-Palatinat et de la Rhénanie-du-Nord-Westphalie, en Allemagne, ont été dévastées par des précipitations et des inondations dévastatrices. Pendant des mois, le collectif de photographes allemands DOCKS a documenté la destruction et la souffrance, ainsi que les difficiles efforts de reconstruction. Le groupe, fondé en 2018, comprend Aliona Kardash (née en 1990), Maximilian Mann (né en 1992), Ingmar Björn Nolting (né en 1995), Arne Piepke (né en 1991) et Fabian Ritter (né en 1992).

Valentin Goppel : Entre deux âges
Jeunes adultes vivant à l'époque du Corona : le photographe allemand (né en 2000) retrace les effets de la pandémie sur sa génération. Il a connu l'effondrement soudain des vieilles habitudes et le sentiment d'insécurité, qui semblent déterminer tous les projets d'avenir. Le Corona apparaît comme un catalyseur de la désorientation permanente. Valentin Goppel utilise la photographie pour mieux appréhender ses pensées et ses craintes et trouver les images pour décrire le sentiment d'abandon.

Kiana Hayeri : Promesses écrites sur la glace, abandonnées au soleil
Après le retrait des troupes occidentales d'Afghanistan en été 2021, les talibans se sont employés à détruire tous les acquis en matière de liberté d'expression, d’éducation et de droits des femmes, pour les remplacer par la peur et l'insécurité. Née en Iran en 1988, la photographe a grandi au Canada et vit en Afghanistan depuis plus de sept ans : son travail se concentre sur les conditions de vie difficiles des femmes.

Nanna Heitmann : Les protecteurs des tourbières du Congo
Une protection locale active du climat avec des répercussions mondiales : dans cette série, la photographe allemande (née en 1994) présente les habitants de Lokolama, un village de la République démocratique du Congo. Ils sont déterminés à défendre leurs vastes tourbières, jusqu'ici intactes, contre la menace de la déforestation et de l'extraction des ressources. Capitale pour le climat mondial, cette région est l'une des plus grandes tourbières tropicales de la planète - une merveille écologique qui stocke plusieurs milliards de tonnes de carbone.

M’hammed Kilito : Avant qu'ils ne disparaissent
Les oasis constituent un réservoir écologique important contre la désertification et représentent des lieux de diversité biologique. En plus d'une eau abondante et d'une bonne qualité de sol, les palmiers représentent un élément crucial. Aujourd'hui plus que jamais, l'équilibre de ces facteurs est menacé par le changement climatique et l'intervention humaine. Le photographe marocain (né en 1981) donne un aperçu, non seulement de cet écosystème sensible, mais aussi du patrimoine immatériel des cultures nomades de son pays d'origine.

Léonard Pongo : La terre primitive
Inspirée par les traditions, l'artisanat et les mythologies du pays, cette série est consacrée aux paysages de la République démocratique du Congo. Né en 1988, le photographe et plasticien belge a une approche très subjective. Transgressant les limites matérielles de la photographie, les thèmes de l'émergence, de l'apocalypse et de l'éternelle récurrence deviennent un récit allégorique sur l'histoire de l'humanité et de la planète, avec le Congo en son centre.

Victoria Razo : Crise migratoire en Haïti
Cette série se concentre sur la famille Dorjean-Desmornes, que la photographe mexicaine (née en 1994) a accompagnée pendant deux mois et demi lors de leur migration vers les États-Unis. Cette famille, originaire d'Haïti, fait partie des milliers de personnes qui ont tenté de rejoindre les États-Unis via le Mexique, rien qu'en septembre 2021. Leur sort est représentatif de ceux qui espèrent une vie meilleure en migrant vers les États-Unis, malgré un voyage représentant des années de difficultés et au péril de leur vie.

Felipe Romero Beltrán : Bravo
Dans cet essai photographique, le photographe colombien, né en 1992 et résidant aujourd'hui en Espagne, place la zone frontalière entre les États-Unis et le nord du Mexique au centre de ses observations. Le Rio Bravo est défini par son double statut de fleuve et de frontière. Le projet toujours en cours, a débuté sur les rives mexicaines du fleuve. Tout y semble être dans les limbes, que ce soient les personnes, les objets ou même l'architecture. Tout est défini par la situation frontalière.

Rafael Vilela : Ruines de la forêt, mode de vie indigène et crise environnementale dans la plus grande ville des Amériques
La plus grande ville des Amériques se dresse sur d'anciennes terres forestières, une vaste région le long de la côte brésilienne, autrefois habitée par le peuple indigène Guarani. L'une des rares poches qui subsistent aujourd'hui dans la région de São Paulo est constituée de six villages comptant environ 700 Guarani Mbyá, et constitue la plus petite terre indigène délimitée du Brésil. Le photographe brésilien (né en 1989) s'est consacré à cette communauté indigène et remet en question le modèle de développement urbain standard, à l'heure du changement climatique.

 

Lien vers images à télécharger

Pour la première fois, le prix Newcomer – réservé à un photographe âgé de moins de 30 ans - a été sélectionné par des institutions internationales, universités ou écoles supérieures de photographie de 15 pays. En Allemagne, c'est l'université des sciences appliquées et des arts de Hanovre, avec son département très respecté de photojournalisme et de photographie documentaire, qui a été sollicitée.

Le 20 octobre 2022, les deux lauréats (LOBA et Newcomer) seront récompensés dans le cadre d'une grande célébration de la photographie au Leitz Park à Wetzlar, au cours de laquelle le Leica Hall of Fame Award sera dévoilé. Toutes les séries du LOBA seront exposées au musée Ernst Leitz, en partenariat avec WhiteWall, laboratoire allemand primé pour l’excellence de leurs travaux. Un catalogue complet sera édité en même temps.

Le LOBA est l'un des prix les plus prestigieux et les mieux dotés dans le domaine de la photographie. Le grand prix est doté de 40 000 euros et d’un équipement photographique Leica d'une valeur de 10 000 euros ; le prix Newcomer est doté de 10 000 euros et d’un Leica Q2.

Membres du jury LOBA 2022 :

Alessia Glaviano,
Responsable du PhotoVogue mondial et directeur du PhotoVogue Festival (Italie)

Natalia Jiménez-Stuard,
Rédacteur en chef photo du Washington Post (USA)

Dominic Nahr,
Photographe (Suisse)

Azu Nwagbogu,
Fondateur et directeur de la Fondation des artistes africains (AAF)
et du LagosPhoto Festival (Nigeria)

Karin Rehn-Kaufmann,
Directrice artistique et représentante Internationale des galeries Leica (Autriche)

À propos de la LOBA 2022, Karin Rehn-Kaufmann déclare :
Cette année encore, nous avons été impressionnés par la diversité et la grande qualité des séries soumises ; il était particulièrement réjouissant de voir les nombreux jeunes participants, ainsi que la proportion plus élevée de femmes photographes. Le fait que nous vivions une époque difficile, marquée par le changement climatique et les crises mondiales, a également marqué cette édition du LOBA. Soutenir le travail et l'engagement des photographes du monde entier est une tâche de plus en plus importante et significative, que Leica Camera AG est heureux d'assumer.

À propos de LOBA 2022, Alessia Glaviano déclare :
"Nous savons tous que nous assistons à un grand changement chez les acteurs qui commandent des travaux documentaires. Avec la diminution du budget des maisons d'édition, les prix comme le LOBA deviennent plus importants encore, ainsi que toutes les subventions et activités pédagogiques. Les talents sont nombreux, et nous découvrons de plus en plus de projets qui semblent authentiques, et proches de celui qui raconte l'histoire."

 

Contact presse :
Leica Camera France
Gaëlle Gouinguené / gaelle.g@leica-camera.com / Mob. 06 84 53 34 71

 

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Leica Camera - Un partenaire pour la photographie

Leica Camera AG est un fabricant international d'appareils photo et de produits d'observation haut de gamme. La réputation légendaire de la marque Leica repose sur une longue tradition d'excellence, de savoir-faire et de design industriel allemand, combinée à des technologies innovantes. La diversité des activités de l'entreprise fait partie intégrante de la culture de la marque, pour faire vivre la photographie avec son temps. Outre les galeries et académies Leica réparties dans le monde entier et le Leica Hall of Fame Award, le Leica Oskar Barnack Award (LOBA), est considéré comme l'un des prix les plus innovants aujourd'hui. Leica Camera AG, dont le siège est situé à Wetzlar, en Hesse, avec un deuxième site de production à Vila Nova de Famalicão, au Portugal, s’appuie sur un réseau mondial de filiales et de Leica Stores.