
Sous la neige nipponne
Olivier Larrey nous embarque dans une nouvelle aventure au Japon, où l’hiver transforme les paysages en tableaux monochromes d’une beauté saisissante. Accompagné de son Leica SL3, il capture la magie de cette nature enneigée et partage son expérience sur le terrain. Entre défis techniques et conditions extrêmes, il nous explique comment ce boîtier lui a permis de saisir chaque instant avec précision et réactivité.

Pouvez-vous nous parler de l'inspiration derrière cette série de photos réalisées au Japon ?
"Cela faisait très longtemps que je voulais aller au Japon. Je suis particulièrement attiré par les ambiances monochromes, et je recherche généralement mes sujets photographiques dans des régions où les couleurs sont peu présentes, notamment dans des conditions hivernales qui accentuent encore cet effet.
J’ai donc choisi d’effectuer mon premier voyage au Japon en hiver, en me rendant dans la partie la plus au nord du pays, sous influence de l’Arctique. Cette région est marquée par un courant froid venant de Sibérie, qui apporte glace, vent, neige et crée des paysages enneigés et d’un blanc intense.
Je suis avant tout un photographe animalier, même si je réalise aussi des paysages. J’ai une affinité particulière pour les espèces peu colorées, ce qui m’a conduit à m’intéresser aux grues du Japon, des oiseaux majestueux de 1,50 m de haut, noirs et blancs, avec seulement une touche de rouge. J’espérais pouvoir les photographier sous la neige, et j’ai eu la chance de le faire à plusieurs reprises. Les cygnes, tout blancs, se prêtaient également parfaitement à la photographie en noir et blanc, tout comme les pygargues, des oiseaux globalement ternes qui s’intègrent bien aux ambiances hivernales."
Pour son aventure photographique, Olivier Larrey était équipé de son fidèle Leica SL3 ainsi que de deux optiques complémentaires : un 24-70 mm, idéal pour capturer les paysages et les animaux approchables comme les cygnes dans leur environnement, et un 500 mm pour immortaliser les sujets plus distants. Cette combinaison parfaite entre boîtier et objectifs lui a permis de limiter les changements d’optique, une contrainte particulièrement délicate dans des conditions météorologiques difficiles, comme sous la neige.

Qu’est-ce qui vous a conduit à choisir le système SL pour votre travail ?
"J’ai choisi de travailler avec les boîtiers SL pour deux raisons principales. Tout d’abord, leur très haute résolution et la qualité du capteur me permettent d’utiliser des téléobjectifs plus compacts. J’ai travaillé avec un 500 mm Sigma, et grâce aux modes plein format et APS-C, je dispose toujours d’une haute résolution, quel que soit mon choix. Ensuite, j’aime minimiser mon encombrement et être le plus mobile possible. Je n’utilise pas de trépied en photographie animalière, contrairement à beaucoup de mes collègues."
Avec le SL3, je peux me passer d’un très gros téléobjectif et compenser par la résolution du capteur. Cela me permet de cadrer rapidement et d’être réactif, en particulier dans des conditions exigeantes comme les tempêtes de neige.

Parmi cette série, y a-t-il une ou des images dont la capture a été particulièrement exigeante ?
"Un des exemples que j'ai, c'est celui de la photographie d'un pygargue prise sous une forte chute de neige. Dans ces conditions, les gros flocons peuvent perturber l’autofocus en attirant la mise au point sur eux plutôt que sur le sujet. Grâce au système de mise au point du SL, j'ai pu verrouiller le focus sur l’oiseau sans effet de 'pompage'. J’utilise aussi une technique où la mise au point et le déclenchement sont séparés, ce qui m’évite des changements involontaires de focus."
J’ai capturé une photo de grues aussi avec les ailes déployées, un moment qui se produit très rapidement. La réactivité du couple boîtier SL et 500 mm m’a permis de saisir ce moment fugace.


À propos d'Olivier Larrey et ses futurs projets
Depuis l’enfance, Olivier Larrey est fasciné par les régions polaires et leur faune sauvage. Assis sur les genoux de sa grand-mère, il découvrait les récits illustrés de Paul-Émile Victor, nourrissant ses rêves d’explorations arctiques. Aujourd’hui photographe et auteur reconnu, il capture avec sensibilité la beauté brute des grands espaces, du Grand Nord à l’Asie enneigée.
Cet hiver, il partira en Finlande pour initier un projet de film et tester les capacités du Leica SL3 en conditions extrêmes, entre neige, froid intense et faune sauvage.
Mais le Japon n’a pas dit son dernier mot. Un voyage photographique est prévu l’année prochaine avec la Leica Akademie, une opportunité unique d’accompagner Olivier sur le terrain et de perfectionner votre regard photographique au cœur de l’hiver japonais. Cette nouvelle expédition mettra en avant une approche documentaire forte, avec des thématiques captivantes : l'occasion de partir à la découverte des pêcheries traditionnelles, de l’île d’Hokkaido sous la neige, de se balader dans les ruelles de Kyoto et de participer à une séance photo exclusive avec une geisha. Plus encore, ce voyage sera ouvert au public, offrant une expérience unique aux passionnés de photographie.