« MACADAM COLOR STREET PHOTO » une exposition de Jean-Christophe Béchet au Leica Store Paris Beaumarchais
Du 22 septembre au 27 novembre 2022
Vernissage et signature du livre par Jean-Christophe Béchet 

jeudi  22 septembre 2022
de 18h30 à 21h
au Leica Store Paris Beaumarchais

Jean-Christophe Béchet

Jean-Christophe Béchet poursuit depuis plusieurs décennies une œuvre photographique caractérisée par une photographie réalisée dans la rue, en passant, ou ce que l’on nomme Street photo dont la tradition photographique américaine a pérennisé le nom en genre.
Il revisite dans ce nouvel ouvrage des photographies prises tout au long de sa carrière qui interroge particulièrement les différentes situations de ce type de photographie. Il souhaite à travers une centaine de photographies choisies et trois entretiens avec des spécialistes de l’image questionner ce qu’est cette photographie, ce qu’elle peut mettre en jeu, tentant d’en définir certains contours.

Jean-Christophe Béchet

« Longtemps associé au « reportage », elle est vite devenue, je crois, un genre autonome et même, j’ose le dire, une spécificité propre à la photographie. Le portrait, le paysage, le nu, la nature morte... toutes ces thématiques viennent de la peinture. La notion de reportage existe aussi en vidéo, cinéma ou radio. Alors que l’exploration de la rue, de son quotidien, de son « extraordinaire » banalité n’existe réellement qu’en photographie. Je la vois même comme son essence, son ontologie. D’ailleurs, la plupart des vocations de photographes sont nées en voyant des instantanés saisis dans l’espace urbain, ceux de Kertesz, Cartier-Bresson, Robert Frank et tant d’autres (...).

Jean-Christophe Béchet

On a longtemps assimilé la photo de rue au thème générique du « reportage », notamment en France avec les œuvres de Kertesz, Cartier-Bresson, ou Ronis par exemple. Pourtant il me semble qu’il faut aujourd’hui séparer ces deux domaines. Le reporter, et plus encore le photojournaliste, travaille soit sur des instants de crise (dans le cadre du « news ») soit sur des histoires fortes et scénarisées (sujets magazines). Le « Street Photographer » , lui, capture des instantanés uniques en s’intéressant à des temps faibles, à des situations quotidiennes et banales, sans événement marquant. Sur le plan visuel, il n’est pas aidé par la puissance de son sujet, tout l’intérêt de sa photo va venir de son art du cadrage, de sa rapidité d’action, de son impertinence, de sa lecture de la lumière. Et aussi, bien sûr, de sa vision du monde. »